Histoire de la famille de Thy
Le blason : En langage héraldique "D'argent à trois lions rampants de gueules, 2 en chef, 1 en pointe ; le premier tenant de sa patte droite une fleur de lys d'or". La
devise de la famille "Fidelis sed infelix" est également
associée à cette sanglante défaite au cours de laquelle Saint Louis fut
fait prisonnier. Les
nombres soulignés entre
parenthèses renvoient à l’ouvrage d'Oscar de Poli Titres
de la Maison de Milly. Cet ouvrage est disponible
depuis novembre 2009 sur le site de la Bibliothèque
nationale, en
mode texte et pdf. Il a été réalisé
à partir d’une copie des archives de la famille au XVIIIe siècle
commandé par
l'oncle de Philibert, Claude-Louis de Thy de Milly (de Berzé le Chatel.
On le trouvera sous
ce lien. La famille de Thy remonte par filiation directe jusqu’à Simon de Thil qui vivait dans le Beaujolais à la fin du XIVe siècle. Il n'y a aucune preuve formelle d’un lien entre les de Thil de la butte de Thil et ce Simon de Thil. Néanmoins, plusieurs éléments donnent à penser qu’il s’agit de la même famille en dépit de l’éloignement géographique entre le Beaujolais et l’Auxois. Les Thil de la butte de Thil
On trouve le premier de Thil, Milon, à la fin du Xe siècle (environ
980-1040)
mais c'est seulement
quatre générations plus tard
que le château fort de la
butte de Thil sera construit, en 1198, par Guy_II. ;
la collégiale sera construite en 1350 par Jean II de Thil. |
D'après la légende familiale, les trois fils de Guy II ont participé à la VIIe croisade avec Saint Louis ; lors de la bataille de la la Mansourah, en 1250, leur conduite héroïque (528) leur vaudra leurs armoiries (les trois lions). La branche aînée (Hugues_III et Marguerite de Milly) s’arrête avec les enfants de Hugues IV. La branche cadette (Poincet) continuera la lignée avec son fils Guillaume puis son petit-fils Jean II de Thil (1300-1355), Connétable de Bourgogne. Grand personnage, Jean II de Thil sera nommé, avec Jean de Châteauvillain, exécuteur testamentaire pour un codicille du testament d'Eudes IV, duc de Bourgogne. Jean de Thil sera également conseiller du roi Philippe VI de Valois. | |
La
pièce la plus ancienne des
archives de
Lacour est un parchemin
datant de 1344. Ce document
dont on
trouvera ici la traduction
en français est un acte notarié de reprise de fief par Jean Seigneur de
Thil
en Auxois (il s'agit de Jean II). Ce document authentique, ne pourrait
être en possession de notre famille sans un lien
avec les Thil de l'Auxois. Les
Thil du Beaujolais Vers
l’année 1400, Simon de Thil, seigneur de La
Douze, épouse Marie de
Sainte-Colombe (689)
dont il a deux fils, Guillaume et Antoine. Marie de Sainte Colombe rend
hommage,
au nom de ses deux fils, à Jeanne de Bourbon. En
1524, Guillaume de Thil,
fils de François
de Thil et de Claudine
de Fougières, épouse Péronne de Chavagneux, fille de Etienne de
Chavagneux,
seigneur de Corcelles (850). Guillaume prend le titre de
seigneur de Corcelles que la famille gardera pendant plusieurs
générations. Le
11 mai 1525, Guillaume de Thil vend la seigneurie de Milly à Antoine de
Sainte-Colombe, seigneur de Thil-Vaurenard (852).
Le 24 janvier 1533, Léonnet de Thil, frère de Guillaume, échange la
terre d'Avenas
contre celle de la Douze (864). Le
10
mars 1540 : aveu et dénombrement de la seigneurie de Corcelles baillée
au duc de
Bourbon par noble Guillaume de Thy (872). Dans ces années 1550, les de Thil semblent résider au château de Corcelles (894) qui ne semble plus exister et qui était situé sur la paroisse de Saint-Etienne la Varenne (sur cette carte, on peut voir, au NE, le village de Corcelles) ; en 1565 et 1568, Lionnet (ou Leonnet) de Thil comparait à l'arrière-ban du Lyonnais (908). Le 23 février 1574, Lionnet de Thil rachète à Guillemette de Thil, sa cousine germaine, la terre et seigneurie des Loges que lui avaient vendue Guillaume de Thil et Peyronne, sa femme (925) ; la même année, Guillemette, qui devait avoir besoin d'argent, vend à noble Hugues Charetton la seigneurie de la Douze (927), propriété de la famille de Thil depuis plus de 170 ans (Simon était déjà seigneur de la Douze). Le 28 décembre 1591, au château fort de Milly à Saint-Etienne-La-Varenne, Françoise de Servisac, femme de Lionnet de Thil, fait son testament et désigne Léonnet, "son cher mari" comme légataire universel (948). Quelques années plus tard, le 6 janvier 1595, Léonnet fait à son tour son testament et désigne son fils aîné Claude comme héritier universel (952) ou, en cas de mort, lui substitue Antoine son cadet. C'est en fait Antoine qui poursuivra la lignée. Chateau de Pressy le 8 octobre 1612 : contrat de mariage entre Antoine de Thil, fils de Léonnet de Thil et Renée de Collonges, fille de noble Etienne de Collonges, seigneur de Pressy et de Curtil (965). Le 28 octobre 1638, au château de Curtil sous Buffières, Antoine de Thil rédige son testament et fait de sa femme Renée de Collonges son héritière universelle (981). Le second fils d'Antoine "Espousa la fortune à Venize où il commanda l'armée navale des vénitiens et mourut en 1679 pendant le siège de Candie" (bataille contre les Turcs) (1101). Le 31 janvier 1644, contrat de mariage entre Hugues de Thy, fils d'Antoine de Thil et Antoinette Geoffroy, fille de Claude, seigneur de Civry (984). En 1654, Guyot de Thy fait don des terres de Milly et d'Arbuissonnas à Hugues de Thy, son cousin germain (988). A noter que Véronique de Thil, fille d'Antoine, se trouve être l'ancêtre de François Lagandré, époux de Myriam Courbe cousine de Brigitte Rabut. Le 15 novembre 1666, Antoinette Geoffroy, femme de Hugues de Thy, institue son mari pour héritier (990). Le 27 septembre 1667, un jugement affirme la noblesse de Guyot de Thy, fils aîné de Guillaume de Thy (991) ; Guyot n'aura pas de descendance. C'est donc par son cousin germain Hugues que se poursuivra la lignée. Le 12 mars 1677, à Curtil qui semble être le domicile des de Thy depuis le mariage d'Antoine en 1612, Hugues de Thy fait son testament et institue François, son fils aîné, légataire universel (995). A noter le titre de "Seigneur des Francs" qui apparaît ici pour la première fois. François épousera Huguette de Villars mais n'aura pas de postérité. Le fils cadet Claude est religieux (il sera nommé curé de Curtil le 4 mai 1677 (998). C'est donc le troisième fils Hugues-Antoine qui assurera la continuation du nom. Le 3 février 1683, Jean de Thy, fils de Hugues, fait son testament dans lequel il lègue ses biens à ses frères et sœurs. Il décèdera aux armées ainsi que son frère Guichard (1002). Hugues-Antoine
aura
cinq enfants de son épouse Renée de Viry de Claveissolles
; le contrat de
mariage est signé à Claveissolles le 11 janvier 1689 (1005)
(1014) . Les
deux fils aînés auront une postérité qui se perpétuera jusqu'à nos
jours.
Alexandre
"chef" de la branche aînée dont nous sommes issus et
Claude-Louis dont est issue la
branche cadette. Le contrat de
mariage de
Claude-Louis avec
Jeanne de Brosses de la Bruyère est signé le 23 novembre 1723 au
château de
la Bruyère à Saint-Bonnet de Bruyère
(1019)
; cette branche a (re)pris le nom de de Thy
de Milly ; elle est aujourd'hui encore propriétaire du château de Berzé
près de Milly. Le 12 septembre 1724 est signé le contrat de mariage d'Alexandre avec Christine de La Fage (1020) ; ils auront douze enfants. L'aîné Alexandre, capitaine dans la marine royale a participé, aux côtés de l'amiral de Grasse, à la bataille de la Chesapeake (voir la page "Célébrités"). D'après Poli (1103), Alexandre de Thy et Christine de La Fage auraient eu un fils, Thomas, qui serait parti à la Martinique et y aurait fait souche. Au milieu du XIXe siècle apparait un certain Louis-Adolphe de Milly, inventeur de la bougie stéarique, qui revendique sa filiation avec Thomas. Il s'agit probablement d'une tentative de se donner une ascendance noble. Il faut également mentionner Nicolas-Christierne de Thy de Milly, aîné de la branche cadette qui fut, outre un homme d'action, un très grand savant, membre des l'académies des sciences de Paris, Madrid, Erfurt (1088), et exécuteur testamentaire de Lavoisier. Alexandre
de Thy, né à Claveissolles, est mort en 1737 au
château de Thoiras ou Thoiriat qui se trouve à quelques
kilomètres à l'ouest de
Crêches-sur-Saône. En 1784, Philibert, fils d'Alexandre, fait la
demande d'avoir l'honneur
de "monter dans les carrosses du Roy" (1085) ; il est admis aux
honneurs de la Cour (1086) et
sera présenté officiellement à la Cour en 1785 ; le portrait de
son épouse, Marie-Claude de Villers La Faye, en tenue de cour, dit « la
dame en bleu », trônait encore dans le grand salon du château de Lacour
avant le partage de 2009… Parmi
les quatre enfants de Philibert, ses deux derniers fils, Antoine-Louis et Philippe-Louis feront souche. En particulier, les
deux filles de
Philippe-Louis Stéphanie et Luce ont eu une nombreuse descendance et nous
avons
de nombreux "cousins" issus de cette branche. C'est une
"cousine"
qui m'a indiqué la tombe de Philippe-Louis
qui se trouve
dans le petit cimetière de Jouey, sur la N6, quelques kilomètres avant
Arnay-Le-Duc. La
famille de son épouse, Laurence-Victorine Espiard de Clamerey, habitait
le château
de Promenois (commune de Jouey). Antoine-Louis épouse, en 1818, Augustine Chauveau de Quercize. Ils s'installeront à Lucenay-L'évêque, puis à Autun où la famille de son épouse possédait quelques biens.Ils auront deux enfants, Jeanne qui épouse Alfred de Comeau (pas de descendance) et Louis-Henry né en 1823. Louis-Henry
épouse Mathilde de Comeau qui apporte Lacour dans la
corbeille de mariage en 1851. Le père de Mathilde, Louis de Comeau, avait hérité de Lacour par son oncle Alexandre Espiard de Lacour (voir « Histoire du château de Lacour »). Le père de Louis est Sébastien-Joseph de Comeau qui en émigration s’était mis au service du Grand Electeur de Bavière (dont le grand portrait était encore à Lacour avant le partage de 2009) puis de Napoléon dont il était le stratège. Il a rédigé ses Mémoires à Lacour à son retour d’émigration. Louis-Henri et Matthilde s’installent au château, ils auront quatre enfants qui ont tous des descendants vivants encore aujourd'hui : Ludovic, chef de la branche aînée (la nôtre), Azeline, grand-mère de Charles de Latour du Breuil, Marielle, grand-mère des Grivel et Antoine qui se brouillera avec le reste de la famille. Antoine a eu quatre enfants dont deux font souche : Hubert établi à Nantes et Arlette dans le Midi. à suivre...
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