Histoire de la famille de Thy

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On trouvera sous ce lien l' "inventaire" réalisé par Philibert de Thy pour  Chérin, le généalogiste du roi  (1784), pour justifier de son ascendance noble et lui permettre de "monter dans les carosses du roi".

Pour ceux qui souhaiteraient entrer dans les détails des origines de la famille, Emmanuelle deThy-Dupont propose plusieurs documents
une version de l'histoire de la famille de Thy en relation avec le château de Lacour,
  - Une étude détaillée de l'histoire de la famille de Thy depuis le connétable de Bourgogne Jean de Thil au XIVe siècle jusqu'à nos jours (Livre 1)
  - Un essai pour expliquer la descendance Chateauvillain du connétable qui s'est éteinte au XVIe siècle (Livre 2)

Le blason : En langage héraldique "D'argent à trois lions rampants de gueules, 2 en chef, 1 en pointe ; le premier tenant de sa patte droite une fleur de lys d'or"

La devise de la famille "Fidelis sed infelix" est également associée à cette sanglante défaite au cours de laquelle Saint Louis fut fait prisonnier. 
La traduction littérale serait "Fidèle mais malheureux" ; une traduction plus proche de l'esprit pourrait être : "Fidèle dans l'adversité".
A noter que cette devise est la même que celle de la famille anglaise de
Churchill (duc de Marlborough) dont le "motto" espagnol est "Fiel pero desdichado" dont l'exacte traduction anglaise est "Faithfull but unfortunate" traduction de  "Fidelis sed infelix". On trouvera sur le lien ci-dessus des précisions sur cette devise.

Les nombres soulignés entre parenthèses renvoient à l’ouvrage d'Oscar de Poli Titres de la Maison de Milly. Cet ouvrage est disponible depuis novembre 2009 sur le site de la Bibliothèque nationale, en mode texte et pdf. Il a été réalisé à partir d’une copie des archives de la famille au XVIIIe siècle commandé par l'oncle de Philibert, Claude-Louis de Thy de Milly (de Berzé le Chatel. On le trouvera sous ce lien.
Les noms propres en caractères italiques soulignés ouvrent un lien sur l'arbre généalogique de leur descendance sur trois ou quatre générations.
Les noms de lieux soulignés sont reliés à une carte.  

La famille de Thy remonte par filiation directe  jusqu’à Simon de Thil qui vivait dans le Beaujolais à la fin du XIVe siècle. Il n'y a aucune preuve formelle d’un lien entre les de Thil de la butte de Thil et ce Simon de Thil. Néanmoins, plusieurs éléments donnent à penser qu’il s’agit de la même famille en dépit de l’éloignement géographique entre le Beaujolais et l’Auxois.

Les Thil de la butte de Thil                   

    

On trouve le premier de Thil, Milon, à la fin du Xe siècle  (environ 980-1040) mais c'est seulement quatre générations plus tard que le château fort de la butte de Thil sera construit, en 1198, par Guy_II. ; la collégiale sera construite en 1350 par Jean II de Thil.

D'après la légende familiale, les trois fils de Guy II ont participé à la VIIe croisade avec Saint Louis ; lors de la bataille de la la Mansourah, en 1250, leur conduite héroïque (528)  leur vaudra leurs armoiries (les trois lions). La branche aînée  (Hugues_III et Marguerite de Milly) s’arrête avec les enfants de Hugues IV. La branche cadette  (Poincet) continuera la lignée avec son fils Guillaume puis son petit-fils Jean II de Thil (1300-1355), Connétable de Bourgogne. Grand personnage, Jean II de Thil sera nommé, avec Jean de Châteauvillain, exécuteur testamentaire pour un codicille du testament d'Eudes IV, duc de Bourgogne. Jean de Thil sera également conseiller du roi Philippe VI de Valois.


La pièce la plus ancienne des archives de Lacour est un parchemin datant de 1344. Ce document dont on trouvera ici la traduction en français est un acte notarié de reprise de fief par Jean Seigneur de Thil en Auxois (il s'agit de Jean II). Ce document authentique, ne pourrait être en possession de notre famille sans un lien avec les Thil de l'Auxois.
                                               

Les Thil du Beaujolais
La carte sous ce lien montre la localisation des différents lieux cités ci-dessous.

Vers l’année 1400, Simon de Thil, seigneur de La Douze, épouse Marie de Sainte-Colombe (689) dont il a deux fils, Guillaume et Antoine. Marie de Sainte Colombe rend hommage, au nom de ses deux fils, à Jeanne de Bourbon.
Le 23 septembre 1413, Marie de Sainte Colombe, veuve, est nommée tutrice de ses enfants (721).

En 1414, Guillaume de Thil est seigneur, avec son frère Antoine, d'Avenas et de Milly (722). Guillaume meurt en 1459 ; il est le père de François de Thil. En 1492, François de Thil, petit-fils de Simon, est encore seigneur d'Avenas, de Milly et de la Douse (809) (815). 

En 1524,  Guillaume de Thil, fils de François de Thil et de Claudine de Fougières, épouse Péronne de Chavagneux, fille de Etienne de Chavagneux, seigneur de Corcelles (850). Guillaume prend le titre de seigneur de Corcelles que la famille gardera pendant plusieurs générations. Le 11 mai 1525, Guillaume de Thil vend la seigneurie de Milly à Antoine de Sainte-Colombe, seigneur de Thil-Vaurenard (852). Le 24 janvier 1533, Léonnet de Thil, frère de Guillaume, échange la terre d'Avenas contre celle de la Douze (864). Le 10 mars 1540 : aveu et dénombrement de la seigneurie de Corcelles baillée au duc de Bourbon par noble Guillaume de Thy (872).
Le 29 octobre 1547, au château d'Esparcieu, contrat de mariage d'Antoine de Thil, fils de Guillaume, avec Isabeau Dodieu, fille de Loÿs Dodieu, seigneur d'Esparcieu (888). 

Dans ces années 1550, les de Thil semblent résider au château de Corcelles (894) qui ne semble plus exister et qui était situé sur la paroisse de Saint-Etienne la Varenne (sur cette carte, on peut voir, au NE,  le village de Corcelles) ; en 1565 et 1568, Lionnet (ou Leonnet) de Thil comparait à l'arrière-ban du Lyonnais (908). Le 23 février 1574, Lionnet de Thil rachète à Guillemette de Thil, sa cousine germaine, la terre et seigneurie des Loges que lui avaient vendue Guillaume de Thil et Peyronne, sa femme (925) ; la même année, Guillemette, qui devait avoir besoin d'argent, vend à noble Hugues Charetton la seigneurie de la Douze (927), propriété de la famille de Thil depuis plus de 170 ans (Simon était déjà seigneur de la Douze).

Le 28 décembre 1591, au château fort de Milly à Saint-Etienne-La-Varenne, Françoise de Servisac, femme de Lionnet de Thil, fait son testament et désigne Léonnet, "son cher mari" comme légataire universel (948). Quelques années plus tard, le 6 janvier 1595, Léonnet fait à son tour son testament et désigne son fils aîné Claude comme héritier universel (952) ou, en cas de mort, lui substitue Antoine son cadet. C'est en fait Antoine qui poursuivra la lignée. 

Chateau de Pressy le 8 octobre 1612 : contrat de mariage entre Antoine de Thil, fils de Léonnet de Thil et Renée de Collonges, fille de noble Etienne de Collonges, seigneur de Pressy et de Curtil (965). Le 28 octobre 1638, au château de Curtil sous Buffières, Antoine de Thil rédige son testament et fait de sa femme Renée de Collonges son héritière universelle (981). Le second fils d'Antoine "Espousa la fortune à Venize où il commanda l'armée navale des vénitiens et mourut en 1679 pendant le siège de Candie" (bataille contre les Turcs) (1101).

Le 31 janvier 1644, contrat de mariage entre Hugues de Thy, fils d'Antoine de Thil et Antoinette Geoffroy, fille de Claude, seigneur de Civry (984).  En 1654, Guyot de Thy fait don des terres de Milly et d'Arbuissonnas à Hugues de Thy, son cousin germain (988). A noter que Véronique de Thil, fille d'Antoine, se trouve être l'ancêtre de  François Lagandré, époux de Myriam Courbe cousine de Brigitte Rabut.

Le 15 novembre 1666, Antoinette Geoffroy, femme de Hugues de Thy, institue son mari pour héritier (990). Le 27 septembre 1667, un jugement affirme la noblesse de Guyot de Thy, fils aîné de Guillaume de Thy (991) ; Guyot n'aura pas de descendance. C'est donc par son cousin germain Hugues que se poursuivra la lignée.  Le 12 mars 1677, à Curtil qui semble être le domicile des de Thy depuis le mariage d'Antoine en 1612, Hugues de Thy fait son testament et institue François, son fils aîné, légataire universel (995). A noter le titre de "Seigneur des Francs" qui apparaît ici pour la première fois. François épousera Huguette de Villars mais n'aura pas de postérité. Le fils cadet Claude est religieux (il sera nommé curé de Curtil le 4 mai 1677  (998). C'est donc le troisième fils Hugues-Antoine qui assurera la continuation du nom. Le 3 février 1683, Jean de Thy, fils de Hugues, fait son testament dans lequel il lègue ses biens à ses frères et sœurs. Il décèdera aux armées ainsi que son frère Guichard (1002).  

Hugues-Antoine aura cinq enfants de son épouse Renée de Viry de Claveissolles ; le contrat de mariage est signé à Claveissolles le 11 janvier 1689 (1005) (1014) . Les deux fils aînés auront une postérité qui se perpétuera jusqu'à nos jours. Alexandre "chef" de la branche aînée dont nous sommes issus et  Claude-Louis dont est issue la branche cadette. Le contrat de mariage de Claude-Louis avec Jeanne de Brosses de la Bruyère est signé le 23 novembre 1723 au château de la Bruyère à Saint-Bonnet de Bruyère (1019) ; cette branche a (re)pris le nom de de Thy de Milly ; elle est aujourd'hui encore propriétaire du château de Berzé près de Milly.
Le 28 juin 1711, Renée de Viry institue son mari Hugues-Antoine de Thy légataire universel (1018). C'est Philibert, quatrième fils d'Alexandre, qui continuera la lignée.

Le 12 septembre 1724 est signé le contrat de mariage d'Alexandre avec Christine de La Fage (1020) ; ils auront douze enfants. L'aîné Alexandre, capitaine dans la marine royale a participé, aux côtés de l'amiral de Grasse, à la bataille de la Chesapeake (voir la page "Célébrités").   

D'après Poli (1103), Alexandre de Thy et Christine de La Fage auraient eu un fils, Thomas, qui serait parti à la Martinique et y aurait fait souche. Au milieu du  XIXe siècle apparait un certain  Louis-Adolphe de Milly, inventeur de la bougie stéarique, qui revendique sa filiation avec Thomas. Il s'agit probablement d'une tentative de se donner une ascendance noble.

Il faut également mentionner Nicolas-Christierne de Thy de Milly, aîné de la branche cadette qui fut, outre un homme d'action, un très grand savant, membre des l'académies des sciences de Paris, Madrid, Erfurt (1088), et exécuteur testamentaire de Lavoisier. 

Alexandre de Thy, né à Claveissolles, est mort en 1737 au château de  Thoiras ou Thoiriat qui se trouve à quelques kilomètres à l'ouest de Crêches-sur-Saône.  En 1784, Philibert, fils d'Alexandre, fait la demande d'avoir l'honneur de "monter dans les carrosses du Roy" (1085) ; il est admis aux honneurs de la Cour (1086) et sera présenté officiellement à la Cour en 1785 ;  le portrait de son épouse, Marie-Claude de Villers La Faye, en tenue de cour, dit « la dame en bleu », trônait encore dans le grand salon du château de Lacour avant le partage de 2009…

Les de Thy resteront à  Thoiriat  jusqu'à la Révolution. Philibert a émigré en 1791 et a rejoint l’armée de Condé. Pierre-Louis, l’ainé, a rejoint Philibert en émigration dès ses 14 ans. L’épouse de Philibert, Marie-Claude de Villers La Faye, après un an d’emprisonnement à Autun, après la vente comme bien national de son château de Thoiriat, rejoignait alors ses enfants dans sa famille à Santigny près d’Avallon.  A son retour d’émigration en 1798 Philibert doit se cacher. Amnistié en 1802, Philibert rejoint son épouse à Santigny pendant que ses fils s’installent à Flavigny. L’ainé, Pierre-Louis, meurt sans héritier en 1815 sous les sabots d’un cheval et Philibert 2 ans plus tard en 1817 à 88 ans tout de même.

Parmi les quatre enfants de Philibert, ses deux derniers fils, Antoine-Louis et Philippe-Louis feront souche. En particulier, les deux filles de Philippe-Louis Stéphanie et Luce ont eu une nombreuse descendance et nous avons de nombreux "cousins" issus de cette branche. C'est une  "cousine"  qui m'a indiqué  la tombe de Philippe-Louis qui se trouve dans le petit cimetière de Jouey, sur la N6, quelques kilomètres avant Arnay-Le-Duc. La famille de son épouse, Laurence-Victorine Espiard de Clamerey, habitait le château de Promenois (commune de Jouey).

Antoine-Louis épouse, en 1818, Augustine Chauveau de Quercize. Ils s'installeront à Lucenay-L'évêque, puis à Autun où la famille de son épouse possédait quelques biens.Ils auront deux enfants, Jeanne qui épouse Alfred de Comeau (pas de descendance) et Louis-Henry né en 1823.

Louis-Henry épouse Mathilde de Comeau  qui apporte Lacour dans la corbeille de mariage en 1851.

Le père de Mathilde, Louis de Comeau, avait hérité de Lacour par son oncle Alexandre Espiard de Lacour (voir « Histoire du château de Lacour »). Le père de Louis est Sébastien-Joseph de Comeau qui en émigration s’était mis au service du Grand Electeur de Bavière (dont le grand portrait était encore à Lacour avant le partage de 2009) puis de Napoléon dont il était le stratège. Il a rédigé ses Mémoires à Lacour à son retour d’émigration.

Louis-Henri et Matthilde s’installent au château, ils auront quatre enfants qui ont tous des descendants vivants encore  aujourd'hui : Ludovic, chef de la branche aînée (la nôtre), Azeline, grand-mère de Charles de Latour du Breuil, Marielle, grand-mère des Grivel et Antoine qui se brouillera avec le reste de la famille. Antoine a eu quatre enfants dont deux font souche : Hubert établi à Nantes et Arlette dans le Midi. 

à suivre...